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 MUSCULATION & FITNESS  I  BIOLOGIE DU SPORT  I  Physiologie du système respiratoire

Physiologie du système respiratoire

Pour maintenir ses fonctions vitales, l'organisme a un besoin permanent d'énergie. Or, cette énergie, l'ATP qui provient de la dégradation des nutriments, ne peut être crée sans un apport d'oxygène.

En effet, à l'image d'un feu qui se meurt en absence d'air, il ne peut y avoir de production d'énergie à l'intérieur du corps sans un apport régulier d'O2.

Le rôle du système respiratoire va donc consister à gérer les échanges gazeux à travers le corps de manière la plus efficace possible.

Ainsi, à partir des substrats énergétiques, les réactions d'oxydation aboutissent à la formation d'eau et de dioxyde de carbone en délivrant au passage une certaine quantité d'énergie, l'indispensable ATP.

La consommation d'oxygène et la production de dioxygène CO2 sont donc au centre des échanges gazeux dans la respiration.

 

Mécanique respiratoire
Muscles respiratoires
Travail respiratoire
Ventilation pulmonaire
Echanges et transports des gaz
Regulation de la respiration

 

 

Mécanique respiratoire

La respiration s'effectue grâce aux variations de volume de la cage thoracique.

L'ouverture de la cage thoracique provient de l'adition de l'abaissement du diaphragme et de l'élévation des côtes.

Lorsque celle ci a lieu, il se produit une diminution de la pression thoracique, créant alors un appel d'air par les voies respiratoires.

L'inspiration s'effectue par un processus actif grâce à la contraction des muscles respiratoires de la cage thoracique et du diaphragme.

L'expiration est elle passive et correspond au retour à la position initiale par élasticité.


Muscles respiratoires

On distingue deux types de respiration : la respiration thoracique et la respiration abdominale.


La respiration thoracique

Durant la respiration thoracique, la cage thoracique s'élargit par le soulèvements des côtes et des muscles intercostaux externes.

Les côtes pivotent sur leur axe, entraînant ainsi une augmentation des dimensions du thorax.

Pendant un effort, l'abaissement des côtes se fait au moment de l'expiration forcée par la contraction des muscles intercostaux internes.


La respiration abdominale

La respiration abdominale s'effectue grâce au mouvement du diaphragme. Le diaphragme est le muscle séparant la cage thoracique de la cage abdominale.

Lorsque le diaphragme se contracte, il s'abaisse et agrandit alors l'espace thoracique.

Les mouvements respiratoires du thorax et du ventre ne sont en fait pas isolés l'un de l'autre mais ont lieu en fait simultanément.

Au repos, 70% de la ventilation pulmonaire se réalise par la respiration abdominale.

Durant un effort par contre, les muscles élévateurs des côtes passent à l'action.

Les muscles abdominaux sont nécessaires pour assister l'expiration. Ils abaissent les côtes et diminuent le volume de la cage thoracique en exerçant une pression sur le thorax.


Travail respiratoire

Le volume respiratoire au repos est de 6 l/min.

La fréquence respiratoire s'éleve à 15 respirations/min.

La valeur du travail respiratoire au repos est d'environ 7 J/min. Ainsi, les muscles respiratoires effectuent un travail de 70 KJ. /jour, ce qui correspond à 1% du métabolisme de base.

Le travail respiratoire à l'effort est beaucoup plus élevé. Celui-ci peut s'accroître jusqu'à 30 Kj./min.

La consommation d'oxygène des muscles respiratoires au repos est d'environ 1% alors qu'elle s'élève à 12% de la consommation totale d'O2 en plein effort.


Ventilation pulmonaire

Le renouvellement de l'air par la ventilation est nécessaire aux échanges gazeux O2 et CO2.

La capacité pulmonaire va dépendre :

  • du volume courant (VC) equivalent à 500 ml.. C'est le volume d'air à chaque cycle respiratoire.
  • du volume de réserve inspiratoire (VRI) équivalent à 2000 ml. C'est le volume d'air maximal inspiré.
  • du volume de réserve expiratoire (VRE) équivalent à 1500 ml. C'est le volume d'air maximal expiré.
  • du volume résiduel (VR) équivalent à 1200 ml. C'est le volume d'air restant dans les poumons après une expiration forcée.

On note également que,

  • la capacité vitale (CV) qui est la somme de VC + VRI + VRE, correspond donc au volume d'air qui peut être expiré au maximum après une inspiration profonde.
  • la capacité pulmonaire totale (CPT) qui est la somme de VC + VRI + VRE + VR, correspond au plus grand volume d'air pulmonaire après une inspiration maximale.

Tous ces volumes diffèrent selon des critères comme l'âge, la taille, le poids d'une personne ainsi que sa condition physique.

A savoir que le volume pulmonaire chez la femme est 10% plus petit que celui de l'homme.

Le volume pulmonaire diminue avec l'âge mais augmente avec l'état d'entrainement. Le volume résiduel lui augmente de 30% entre 25 et 60 ans.

La capacité vitale diminue avec l'âge à cause de la diminution de l'élasticité des poumons et de l'augmentation de la rigidité de la cage thoracique.

Le test d'expiration forcée maximale permet de mettre en évidence certains problèmes respiratoires. La valeur normale pour un sujet de 30 ans en bonne santé est d'environ 80% de la capacité vitale.

La ventilation maximale par minute donne une indication précise de la performance du système respiratoire. Ce test consiste à effectuer des inspirations et expirations profondes maximales pendant 10 secondes puis de multiplier le résultat par 6 pour obtenir un taux par minutes. Une valeur normale constatée chez un homme de 30 ans en bonne santé est de 160 l./min. Chez la femme cette valeur s'élève à 110 l./min.. En revanche, ce résultat peut monter jusqu'à 400 l./min. chez les athlètes.

La fréquence respiratoire normale au repos est de 12-16 respirations par minutes. Lors d'un effort, elle atteint 40-50 respirations/min. Chez l'athlète celle-ci peut même monter jusqu'à 60 respirations/min.

Chez le nouveau-né, la fréquence respiratoire au repos est aussi élevé que celle d'un adulte à l'effort. Ceci s'explique par le volume courant qui est beaucoup plus faible, environ 18 ml.

Lors de la croissance, le volume courant et le développement des poumons augmentent pour atteindre leur maximum à l'âge de 18 ans.

La fréquence et le volume respiratoire sont réglés naturellement de façon optimale pour n'importe quel niveau d'activité. Il faut donc respirer selon le rythme naturel.

Chez les atlètes, le débit respiratoire augmente surtout grâce à l'augmentation du volume courant et non grâce à une fréquence respiratoire plus élevé.

D'un point de vue sportif, il est donc préférable de respirer plus profondément.. plutôt que de respirer plus vite !


Echanges et transport des gaz

L'air que nous respirons est composé à 79.04 % d'azote, à 20.93 % d'oxygène et à 0.03 % de dioxyde de carbone.

L'azote est un gaz inerte qui n'interfère aucunement dans les échanges gazeux. C'est donc un gaz neutre.

L'oxygène se diffuse dans le sang par l'intermédiaire des membranes des capillaires alvéolaires.

A linverse, le dioxyde de carbone passe du sang dans l'air alvéolaire pour constituer un gaz alvéolaire. La proportion d'oxygène n'est plus alors que de 15 % environ et celle du dioxyde de carbone de 5%.

La pression du dioxyde de carbone dans l'air est de 0.03 kPa. Dans l'air alvéolaire, celle-ci s'élève à 5 kPa soit 100 fois plus que dans l'air ambiant !

C'est donc grâce aux gradients des pressions partielles des gaz que l'oxygène peut diffuser dans le sang et que le dioxyde de carbone peut passer du sang dans l'air alvéolaire.

La capacité de diffusion de l'oxygène augmente lors d'un effort. Cette valeur commence à diminuer après l'âge de 20 ans.

L'oxygène est acheminé vers les cellules par l'hémoglobine.

La saturation du sang en oxygène est d'environ 98 % au repos. Cette mesure diminue légèrement durant un effort, le sang se déplaçant plus vite.


Régulation de la respiration

La respiration s'adapte aux exigences de l'organisme en augmentant automatiquement sa frequence et son volume.

Au repos, la respiration est réglée par la concentration des gaz et des ions hydrogène dans le sang. Des récepteurs informent les centres respiratoires des moindres variations chimiques.

Mais ce n'est pas tout, les centres supérieurs du cerveau peuvent eux aussi modifier la respiration. Ainsi, en se représentant mentalement une action motrice, la respiration va s'accélérer pour se préparer à l'effort à venir.

Les centres respiratoires seront aussi exciter par les récepteurs musculaires et tendineux sensibles à l'étirement.

Lors d'un effort, le volume ventilatoire va augmenter de manière linéaire, passant de 6 l./min à 200 l./min ou plus.

Les récepteurs musculaires ou des les tissus conjonctifs vont agir comme des régulateurs de la respiration.

Une fois la limite individuelle atteinte, la pression du CO2 va augmenter et le Ph du corps va diminuer. La respiration s'élèvera alors cette fois de manière non linéaire.


 

 




Anatomie du système respiratoire
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info Toute pratique sportive intensive doit au préalable faire l'objet d'une consultation auprès d'un médecin du sport.

 
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